Par la rédaction de The Cradle, le 16 septembre 2025
La surpopulation extrême, les conditions de vie inhumaines et les frappes aériennes incessantes d'Israël obligent de nombreux Palestiniens à retourner dans les zones que l'armée israélienne prévoit d'occuper dans le cadre de l'opération "Gideon's Chariots 2".
Selon un communiqué publié le 16 septembre par le bureau des médias du gouvernement de Gaza, environ un million de Palestiniens de la ville de Gaza et du nord de la bande de Gaza refusent ou ne peuvent être déplacés de force vers les "zones de sécurité" surpeuplées du sud de Gaza.
"Plus d'un million de Palestiniens résistent dans la ville de Gaza et dans le nord de l'enclave, refusant de quitter leurs terres et leurs foyers, malgré les bombardements aveugles et la guerre génocidaire menée par l'occupation israélienne", ont déclaré les responsables palestiniens.
(Crédit photo © Abdel Kareem Hana/AP)
Le communiqué souligne que la population de la ville de Gaza et du nord de l'enclave s'élève à plus de 1,3 million d'habitants, pour la plupart déjà déplacés de leurs quartiers vers les zones centrales et côtières.
Selon les médias israéliens, Tel-Aviv estime qu'environ 600 000 civils se trouvent encore dans la ville de Gaza, mardi matin.
Les responsables de Gaza ont également documenté ce qu'ils qualifient de "déplacement inversé", avec plus de 15 000 Palestiniens revenus
"dans leurs quartiers d'origine dans la ville de Gaza mardi midi, après avoir déplacé leurs biens vers le sud pour les mettre à l'abri, et être finalement revenus en raison de l'absence totale de conditions de vie les plus élémentaires dans le sud".
Despite the heavy airstrikes and massacres, Palestinian families are returning to Gaza City due to overcrowding of displaced people in the south, where Israel claims there are safe “humanitarian…
Les responsables de Gaza soulignent également que dans le sud de la bande de Gaza, dans le secteur d'Al-Mawasi, à Khan Yunis et à Rafah, environ 800 000 Palestiniens vivent actuellement dans des conditions extrêmes.
Les responsables israéliens qualifient ces lieux de " zones humanitaires sûres", alors qu'ils ont été touchés par plus de 100 frappes aériennes au cours des derniers mois, faisant au moins 2 000 morts parmi les Palestiniens.
"La zone désignée par l'occupant sur ses cartes comme 'zone sécurisée' ne couvre que 12 % du territoire total de Gaza, où il tente d'entasser plus de 1,7 million de personnes",
souligne le bureau des Médias du gouvernement de Gaza dans son communiqué, ajoutant que ces zones
"manquent de tout ce qui est essentiel à la vie : pas d'hôpitaux, ni d'infrastructures, ni de services vitaux tels que l'eau, la nourriture, le logement, l'électricité ou l'éducation, rendant ainsi la survie presque impossible".
Mardi soir, l'armée israélienne a lancé son invasion terrestre redoutée de la ville de Gaza, alors que des bombardements incessants sont entendus jusqu'à Tel-Aviv.
Selon les médias hébreux, l'opération "Gideon's Chariots 2" devait initialement commencer après l'évacuation massive de la ville de Gaza, qui compte plus d'un million d'habitants. Lundi, la radio de l'armée israélienne a rapporté que le rythme de l'évacuation est "lent et pourrait affecter le début de l'opération terrestre".
L'armée israélienne a néanmoins déclenché l'opération quelques heures après la visite du secrétaire d'État américain Marco Rubio, qui a réitéré à cette occasion l'engagement indéfectible de Washington en faveur du génocide des Palestiniens à Gaza.
Traduit par Spirit of Free Speech